[Seuls ceux disposant d’une offre dégroupée, seraient concernés].
Depuis bientôt une semaine, le fournisseur d’accès à internet Free bride les sites de téléchargement direct tels Megaupload, Rapidshare, etc. Mais pas seulement, le célèbre site de partage de vidéos Youtube est aussi touché, le 1080p étant inexécutable. Je puis d’ailleurs en témoigner personnellement, puisque dégroupé Free.
La pratique du bridage, chez Free, avait déjà été mise en oeuvre, notamment pour des pseudos soucis de bande passante et était observable en général en semaine, de 18 heures jusqu’à minuit. Mais ici, il n’est plus question de qualité de service, la bride n’étant plus soumis à une tranche horaire, mais est devenue constante.
Pour un fichier légal, mais surtout illégal, il faudra dorénavant pour les freenautes compter plusieurs heures pour un fichier de taille relativement moyen. En effet, la vitesse de téléchargement ne dépassant plus les 50kb/s pour les sites concernés, certains se rabattent sur des VPN (j’y reviens plus bas).
Si Free n’a pas encore communiqué sur cette bride massive, il est evident qu’elle intervient dans un premier temps dans la volonté du gouvernement de ne pas rester sur l’échec du peer2peer, et dans un second temps pour Free de faire la promotion de son service de vidéo à la demande et de son TVreplay (payants).
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Source : numerama
Adieu donc la neutralité du web…
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Mais à tout cela, il faut reconnaître une chose, le téléchargement illégal, avant d’être ”illégal”, c’est surtout immoral, autant que le prix d’un Blueray, de la dernière saison de Breaking Bad, ou d’un épisode à la demande sur le vod de TF1 (entendons nous bien)…
Pourtant il était limpide que l’on arrive à pareille extrémité, et cela devient ridicule de la part des “pirates” de s’octroyer à tout prix une légitimité dans leur démarche, tant celle-ci est dénuée de bon sens et souvent sous couvert d’une pseudo liberté (mes couilles).
Seulement voilà, certains pirates sont prêts à payer pour télécharger (VPN, compte premium Megaupload), et à cela il faut en déduire qu’il manque cruellement d’une offre à l’instar de HULU outre-atlantique.
La licence globale comme on l’appelle en France, n’a jamais été adoptée face aux fortes pressions des lobbies de l’industrie; elle aurait permis, moyennant finance dans le cadre d’un abonnement mensuel, de regarder/télécharger de manière illimité les programmes désirés. A contrario, l’on s’est vu subir l’adoption du très coûteux HADOPI (déjà 12 millions d’euros de dépensés), et l’on peut remercier pour cela Vivendi, TF1, Canal+ et consorts…
En conclusion, s’il devait y en avoir une, est que ces méthodes d’un gout douteux visant à annihiler le téléchargement illégal dans l’espoir de récupérer des clients sont voués à l’échec, tant qu’il n’y aura pas de prise de conscience du coté des ayants droits que la licence globale serait une solution salvatrice.